Pensée du Mardi 10 décembre 2019

10/12/2019

Il y a des journées comme celle d'aujourd'hui, réveil à 4h48 avec l'envie brûlante d'écrire à 22h54.  

Il m'arrive souvent d'imaginer que certaines journées sont plus longues que d'autres. Pas simplement dans l'expression mais aussi dans la réalité. Comme si l'horloge temporelle avait été modifiée par un stagiaire inconscient. Trente-six heures remplaceraient les vingt-quatre habituelles. Connaissez-vous cette sensation, celle qui vous incite à regarder longuement votre ticket de caisse car le montant parait excessivement élevé par rapport à votre estimation ?

Cette sensation de pesanteur, de quelque chose qui est trop lent, trop lourd et qui ne fonctionne pas comme à son habitude.

Les hypersensibles peuvent dénoter cela. Vous savez, cette catégorie de la population qui s'émeut d'un coucher de soleil, qui s'arrête en pleine rue pour le photographier, qui remarque le moindre détail, qui pense à la vitesse du Concorde, qui arrive à mettre le bon mot sur une situation ou bien encore qui trouve son plaisir dans un café latte en provenance de Starbucks.

"L'écriture, c'est le coeur qui éclate en silence", Christian Bobin

C'est d'une justesse. En l'écrivant j'ai ressenti "ce coeur qui éclate". Comme une libération accompagnée de cette boule d'angoisse qui disparait. Une thérapie en somme : écrire et dresser sa propre analyse.

Si vous saviez à quel point j'aime écrire. C'est facile, c'est plaisant et enivrant. Le bruit en provenance du clavier de mon Macbook air me plaît. Il est doux et épicé, rythmé, avec des nuances, des pauses, des moments de réflexion et enfin des précipitations. Les paroles s'en vont, les écrits restent.


" Les gens qui ont peur de mourrir ont par définition l'angoisse de vivre"

La réponse a beaucoup de questions. Avoir la peur maladive de mourrir, c'est vouloir inconsciemment passer à côté de sa vie. Je ne saurais dire depuis quand j'ai développé cette peur. Certainement le jour où l'on a tenté de m'étrangler. 

Mardi 10 décembre vint marquer non pas une rupture mais un renouveau. À l'image d'un tableau blanc rempli de feutre noir qu'on venait effacer d'un coup d'éponge magique. Le seul marqueur disponible est de couleur bleu, comme le ciel.


La Journée 


Le café raté, mixé au lait de soja vanille vint me cueillir à 6h50. Puis, ce fut au tour de l'infusion et des morceaux de melon. Mon fils croqua dans ses tartines de Nutella qu'il jugea  trop dures et se mit à poser milles questions dès l'aube. Place à la morning skincare routine (vrai charabia d'influenceuse) puis l'envie de faire des courses alimentaires. Un café ne peut manquer à une journée.

11h40
Bienvenue à Carrefourland, le lieu de tous les plaisirs. Celui du lait concentré sucré de Régilait, des Maltesers, des mms, de l'huile de noix, des émincés de saumon, du pain, du pain et encore du pain (Cyril Benzaquen comprendra).


Oui, il y a des jours où faire les courses ressemble à une activité fantastique, une bulle temporelle dans cette journée de grève nationale chaotique.

À vrai dire, c'est souvent au milieu d'un beau bazard que tout est si limpide. Il suffit parfois d'une rencontre, d'une story instagram, d'un visage du PAF, d'une amie attentive, de bonnes ondes véhiculées et d'un coup de baguette magique et la réalité est altérée. 


Voir les choses différemment. J'aime tant cette expression. Il nous faut comprendre que rien n'est jamais figé, que tout peut changer en une fraction de seconde et que l'espoir fait vivre car il renaît de ses cendres.

La mort est inévitable et la vie ne peut être évitée.



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